Au Sommaire :
- AccorHotels renonce à Air France-KLM
- Grèves du contrôle aérien : les explications d’Air Corsica
- EasyJet vient chercher les bagages à domicile
- Grève des pilotes irlandais : Ryanair va réduire la voilure à Dublin
- American Airlines : un scanner 3D pour les bagages
- Amadeus intègre Norwegian Air Argentina
AccorHotels renonce à Air France-KLM
LesEchos.fr – 26 Juillet 2018
L’opérateur hôtelier a annoncé ce jeudi avoir abandonné l’examen d’une éventuelle entrée au capital du groupe aérien.
AccorHotels referme le dossier Air France-KLM. A l’occasion de la publication de ses comptes pour le premier semestre 2018, le champion français de l’hôtellerie a en effet annoncé ce jeudi qu’il a « décidé de ne pas poursuivre l’étude » d’une éventuelle entrée au capital du groupe aérien, considérant que « les conditions nécessaires pour une prise de participation minoritaire ne sont pas réunies ».
AccorHotels a toutefois tenu à souligner qu’il « reste convaincu du fort potentiel de création de valeur d’une association renforcée entre hôteliers et partenaires aériens ».
Approfondissement
AccorHotels avait reconnu le 3 juin, suite à , mener des réflexions en vue d’une grande alliance avec Air France-KLM incluant ce lien capitalistique. En substance, AccorHotels – déjà partenaire commercial du groupe aérien – envisageait d’approfondir leur relation, à la faveur d’un désengagement de l’Etat français, détenteur de 14,3 % du capital. Pour ce faire, l’opérateur hôtelier envisageait de piloter un groupe d’investisseurs français et européens.
De fait, le projet, qui a visiblement surpris beaucoup de monde, a suscité une levée de boucliers, en premier lieu au sein d’Air France-KLM. De leur côté, les pouvoirs publics n’ont pas caché que la priorité du moment est de nommer un nouveau patron à la tête du groupe aérien, tout en se déclarant ouvert à « un projet industriel qui tient la route ».
A la Bourse de Paris, les investisseurs ont pour leur part manifesté sans délai leur défiance en sanctionnant le titre AccorHotels après l’officialisation de l’intérêt marqué de l’opérateur hôtelier pour le groupe aérien.
Grèves du contrôle aérien : les explications d’Air Corsica
Air-Journal.fr – 26 Juillet 2018
La compagnie aérienne Air Corsica explique comment les grèves à répétition dans le contrôle aérien français sont responsables des retards conséquents de ses vols depuis plusieurs mois.
Alors que le groupe IAG et les low cost easyJet, Ryanair et Wizz Air ont opté pour une plainte auprès de la Commission européenne, la compagnie corse à choisi le 25 juillet 2018 d’expliquer à ses clients comment les arrêts de travail du CTA impactent ses opérations. Dans une lettre ouverte à ses clients, « nombreux à subir actuellement, tout comme nous, des retards conséquents sur nos vols », Air Corsica détaille les raisons qui causent ces retards à répétition :
« Depuis plusieurs mois déjà, une partie des Contrôleurs Aériens de la zone Sud-Est de la France mène un mouvement social lié à des problèmes de sous-effectif, de matériel obsolète et de conditions de travail. Pour l’ensemble de ces raisons, ils imposent à toutes les compagnies survolant leur espace de nombreuses contraintes avec notamment des créneaux de décollage retardés de plusieurs dizaines de minutes voire de plusieurs heures par rapport aux horaires initialement prévus. Notre Compagnie est concernée à 100% par ces « créneaux » car, nos avions survolent ou sont à destination de cette zone (y compris les vols internationaux depuis/vers Charleroi et Londres). C’est la raison pour laquelle 95% de nos vols sont retardés par ce mouvement que nous subissons au même titre que vous ».
« En effet, ces créneaux nous sont imposés en temps réel et sans négociation possible, ce qui nous empêche de prévenir en amont nos clients. Malgré tout, soyez certains que nous déployons tous nos efforts pour communiquer dès que nous disposons d’informations. Les vols les plus impactés sont ceux de l’après-midi et de la soirée qui accumulent les retards en cascade. Il faut savoir qu’en cette période de haute fréquentation touristique, tous nos appareils sont utilisés à plein régime, tous les jours, du matin au soir, en particulier le week-end. Un seul vol retardé peut donc perturber tout le programme de la journée ».
« En outre, dans les cas les plus critiques d’accumulation de plusieurs heures de retard et, en raison des horaires de fermeture de nuit de certains aéroports (Figari à 22h50, Orly et Charleroi à 23h00), lorsque nos vols prennent vraiment trop de retard, il devient impossible de décoller et/ou d’atterrir sur ces plateformes fermées. Nous sommes alors malheureusement contraints de dérouter ces vols vers un autre aéroport ou bien de les annuler. Dans ce dernier cas, nous trouvons toujours la meilleure solution possible pour un réacheminement de nos passagers sur d’autres vols. Notre priorité permanente est celle d’une véritable compagnie de Service Public : effectuer la totalité des vols, malgré des retards importants, plutôt que de les annuler purement et simplement sauf en cas de force majeure ».
« Nous n’avons actuellement aucune visibilité sur la durée de cette problématique et sommes tout à fait conscients des désagréments occasionnés. Face à cette situation compliquée, le personnel de la Compagnie met en œuvre tous les moyens à sa disposition pour gérer au mieux les problèmes, maintenir une bonne qualité de service et atténuer la pénibilité de vos voyages sur nos lignes malgré les retards dus au contrôle aérien français. Merci de votre compréhension », conclut la compagnie.
L’exemple d’Air Corsica rejoint celui des compagnies britanniques et irlandaise ayant déposé plainte en début de semaine : pour ces dernières, c’est surtout l’impact des grèves du CTA sur les vols traversant l’espace aérien français qui provoque la colère, et voit le pays accusé d’enfreindre la législation européenne. Les grèves des contrôleurs aériens de l’hexagone ont cette année augmenté de 300% par rapport à 2017. Le mois dernier, un rapport du Sénat confirmait que la France est à elle seule est responsable de 33% des retards de vols en Europe, alors qu’elle ne « contrôle » que 20% du trafic.
EasyJet vient chercher les bagages à domicile
Air-Journal.fr – 26 Juillet 2018
Les passagers de la compagnie aérienne low cost easyJet décollant de Londres-Gatwick peuvent désormais faire transporter leurs bagages du domicile vers l’aéroport, une option payante proposée à partir de 30 livres.
A l’instar de Finnair, la spécialiste britannique du vol pas cher a signé avec Airportr pour offrir à ses clients voyageant depuis la base de Gatwick la possibilité, après l’enregistrement en ligne des bagages, de faire venir à leur domicile des « chauffeurs professionnels et amicaux » qui emporteront ces bagages directement à l’aéroport. AirPortr viendra chercher les bagages à la porte du passager, et les livrera « en toute sécurité dans le sac de livraison d’easyJet » avant qu’ils ne volent vers l’une des 110 destinations proposées par la low cost à Gatwick, sa plus grande base. Les clients peuvent ensuite récupérer leurs bagages à leur destination.
Les études menées par easyJet montrent que « plus des trois quarts des voyageurs préféreraient être libres de bagages le jour de leur vol », d’où la mise en place d’un service « permettant au client de commencer son voyage à la maison » (ou à l’hôtel, au bureau etc…). Ce service « haut de gamme » permet aux passagers d’enregistrer un bagage et de choisir un créneau d’une heure pour sa prise en charge, pour un coût de 30 £ ; pour 40 £, le passager peut demander la collecte de jusqu’à 4 bagages dans une fenêtre de 3 heures.
Depuis 2016, AirPortr a collecté plus de 69.000 sacs, skis et vélos qui ont été enregistrés et livrés à plus de 320 destinations aéroportuaires à travers le monde. EasyJet se dit confiante que ce nouveau service contribuera à rendre le voyage encore plus facile pour ses passagers. Andrew Middleton, directeur des revenus accessoires, a déclaré dans un communiqué : « qu’il s’agisse d’un vol d’affaires ou de loisirs, nous sommes convaincus que le service de prise en charge des bagages à domicile est une initiative fantastique pour améliorer l’expérience d’un voyageur ». L’extension du service à d’autres aéroports est envisagée.
Grève des pilotes irlandais : Ryanair va réduire la voilure à Dublin
Air-Journal.fr – 26 Juillet 2018
La compagnie aérienne low cost Ryanair va supprimer six avions et 300 postes dans sa base historique de Dublin, en partie à cause des grèves menées par certains de ses pilotes en Irlande (qui remettront ça le 3 aout) mais aussi au profit de sa filiale charter en Pologne Ryanair Sun. Le deuxième jour de grève des PNC ce jeudi en Belgique, en Espagne et au Portugal aura le même impact qu’hier, avec 300 vols annulés sur les 2400 prévus.
Les raisons citées le 25 juillet 2018 par le Conseil d’administration de la spécialiste irlandaise du vol pas cher sont officiellement doubles : croissance rapide et « rentable en 2018 » des opérations charter en Pologne, et baisse des réservations longtemps à l’avance en Irlande, « en partie à cause des récentes grèves des pilotes irlandais qui ont un effet négatif » sur les réservations à tarifs élevés (pour des vols prochains) d’une part et sur les tarifs à long terme de l’autre, « la confiance des consommateurs dans la fiabilité de nos horaires de vols irlandais ayant été perturbée ». Conséquence pour la prochaine saison hivernale : le nombre de Boeing 737-800 basés à l’aéroport de Dublin passera de 30 à 24 au maximum, même si « peu de routes » seront supprimées, et des préavis de 90 jours pour plus de 100 pilotes et plus de 200 hôtesses de l’air et stewards, dont les services « ne seront peut-être plus nécessaires à partir du 28 octobre ».
Ryanair va dès maintenant entamer des consultations avec ses employés sur les licenciements qui, « s’ils sont nécessaires », seront déterminés par l’évaluation par la low cost « des performances de vol, de la productivité, des présences et des demandes de transfert de base ». La compagnie proposera des transferts vers la Pologne (et d’autres bases) à ces pilotes et employés de cabine basés à Dublin pour l’hiver 2018, « afin de minimiser les licenciements ». En Pologne justement, la filiale charter Ryanair Sun, annoncée en avril 2017 et lancée le printemps dernier depuis Varsovie-Modlin, dispose actuellement de cinq 737-800 ; « plus de cinq autres » viendront les rejoindre pour servir « les besoins des tour-opérateurs polonais ».
Le directeur des opérations de Ryanair Peter Bellew a déclaré dans un communiqué : « nous regrettons ces réductions d’avions de base à Dublin pour l’hiver 2018, mais le CA a décidé d’allouer davantage d’avions aux marchés où nous connaissons une forte croissance (comme la Pologne), ce qui entraînera des réductions d’avions et des suppressions d’emplois dans les marchés nationaux où les affaires se sont affaiblies, où les réservations à terme sont endommagées par les grèves tournantes des pilotes irlandais ». Il rappelle au passage que Ryanair exploite une flotte de plus de 450 avions à partir de 87 bases à travers l’Europe : « nous ne pouvons le faire que si nous continuons d’offrir des tarifs bas, des services fiables à nos clients ; et si notre réputation de fiabilité ou de réservations à l’avance est affectée, les suppressions d’emplois potentielles et d’appareils basés à Dublin sont une conséquence profondément regrettée ».
La réponse du syndicat Forsa, qui inclut désormais l’IALPA représentant les pilotes irlandais, ne s’est pas fait attendre : une quatrième grève est annoncée pour le 3 aout prochain, qui selon Ryanair affectera 20 des 290 vols prévus vendredi de la semaine prochaine (uniquement sur les lignes entre l’Irlande et le Royaume Uni). Le porte-parole de Forsa Bernard Harbour a expliqué sur RTE que la décision d’émettre des préavis constitue « une tentative de pression sur ses employés », ajoutant que ce geste « imprudent et inutile » démontre « la réticence et/ou l’incapacité » de la direction à mettre en œuvre son intention affichée de négocier avec les syndicats sur les conditions de travail de son personnel. Ryanair affirme sur les réseaux sociaux que Forsa a de nouveau refusé une rencontre avec la direction.
Rappelons que ce conflit avec les pilotes basés en Irlande survient alors que les PNC en Belgique, en Espagne et au Portugal mènent ce jeudi un deuxième jour de grève : comme hier, 300 vols sur les 2400 prévus ont été annulés préventivement, affectant 50.000 passagers qui ont tous été replacés sur d’autres vols quand ils n’ont pas opté pour le remboursement du billet d’avion. L’impact annoncé de cette grève sur le trafic aérien est identique : 50 vols sont annulés depuis et vers la Belgique (31% des 160 vols prévus), jusqu’à 200 vols depuis et vers l’Espagne (24% du programme quotidien), et 50 depuis et vers le Portugal (27% du total).
American Airlines : un scanner 3D pour les bagages
Air-Journal.fr – 25 Juillet 2018
La compagnie aérienne American Airlines et la TSA ont dévoilé à l’aéroport de New York-JFK un nouveau tomodensitomètre (CT pour computerized tomographie), destiné à l’analyse en 3D des bagages lors du passage aux contrôles de sécurité.
Le scanneur CT d’Analogic Corporation est en démonstration au poste de contrôle de sécurité du Terminal 8 de l’aéroport international John F. Kennedy à New York, et représente selon la compagnie américaine « la fine pointe de la technologie ». C’est en tout cas une amélioration apportée à l’équipement de numérisation à rayons X bidimensionnel (2D) utilisé à la majorité des points de contrôle de sécurité dans le monde, souligne American Airlines : la technologie CT est tridimensionnelle (3D) et « peut offrir une meilleure visibilité et permettre à l’opérateur de faire pivoter l’image à 360 degrés pour afficher le contenu des bagages à main sous tous les angles ». La tomodensitométrie offre la possibilité de « voir au-delà d’un encombrement indésirable, et améliore grandement la capacité d’inspecter visuellement le contenu des bagages pour les explosifs et autres articles interdits ».
Cette technologie CT améliore donc la capacité de détection en repérant « plus efficacement les menaces, augmentant ainsi l’efficacité globale de la sécurité », souligne la compagnie de l’alliance Oneworld. Cela se traduit par un filtrage plus efficace au point de contrôle de sécurité. À l’avenir, le CT « pourrait offrir aux passagers la possibilité » de laisser des liquides, des gels et des aérosols ainsi que des ordinateurs portables dans leurs bagages à main en tout temps.
Le déploiement de cette technologie, tant aux États-Unis qu’à l’étranger, est un élément essentiel de l’amélioration de la base de référence de la sûreté aérienne mondiale. « L’utilisation de la technologie CT améliore considérablement la capacité de détection des menaces de la TSA à un point de contrôle », a déclaré David Pekoske, administrateur de la TSA dans le communiqué. « Ce partenariat nous permettra de déployer rapidement de nouvelles technologies et de constater une amélioration immédiate de l’efficacité de la sécurité ». José Freig, chef de la sécurité chez American Airlines, ajoute que la compagnie « cherche toujours des moyens d’investir dans la technologie qui place la barre haut sur la sécurité aérienne mondiale, tout en améliorant l’expérience client ».
La TSA espère faire fonctionner la nouvelle technologie CT à JFK à la fin du mois de juillet ; elle est également testée aux points de contrôle de sécurité des aéroports de Phoenix et de Boston.
Amadeus intègre Norwegian Air Argentina
TourMag.com – 25 Juillet 2018
La compagnie Norwegian vient de renouveler son partenariat avec Amadeus, en y intégrant Norwegian Air Argentina, récemment autorisé à opérer sur son marché plus de 150 liaisons.
Le nouvel accord maintient l’offre de tarifs « tout compris », comprenant des services premium.
« La compagnie adoptera également la solution Amadeus Customer Experience Management afin d’obtenir des informations précises sur les voyageurs, et renforcer leur fidélité grâce à plus de personnalisation », précise le GDS dans un communiqué.
Leur collaboration a déjà permis une hausse de 110% des réservations de vols long-courriers sur le réseau des distributeurs de voyages Amadeus au cours des trois dernières années.
« Il est toujours difficile d’entrer sur un nouveau marché, où nous sommes encore peu connus, et notre partenariat avec Amadeus nous a fourni la technologie, les connexions et les connaissances dont nous avions besoin pour développer nos activités.
Les distributeurs de voyages sont un canal clé pour nous, ils représentent 20 % de toutes nos réservations », a précise Lars Sande, vice-président senior ventes et distribution de Norwegian.