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Au sommaire :

  • Benjamin Smith à la tête d’Air France ?
  • Ben Smith, le DG d’Air France-KLM devrait être aussi DG d’Air France
  • La double lame low-cost : le scénario noir d’Air Austral
  • Grève en Argentine : 450 vols annulés mardi
  • Turkish Airlines mise sur le nouvel aéroport international d’Istanbul pour poursuivre sa croissance
  • Thomas Cook dévisse en Bourse après un nouvel avertissement sur résultats

Benjamin Smith à la tête d’Air France ?

Air journal du 25/09/2018

Le nouveau CEO du groupe Air France-KLM Benjamin Smith pourrait devenir aussi directeur général de la compagnie aérienne française, au moins de façon temporaire en attendant de trouver la tête idéale pour négocier avec les syndicats – qui ne seront finalement reçus que le 1er octobre prochain.
La rencontre avec l’intersyndicale d’Air France annoncée pour le 27 septembre 2018 aurait finalement lieu lundi prochain selon des sources syndicales, la journée de jeudi étant marquée par deux conseils d’administration exceptionnels. L’occasion pour le groupe d’avancer dans la formation de sa nouvelle gouvernance, qui selon La Tribune devrait nommer Benjamin Smith DG temporaire d’Air France, avec un directeur des opérations à ses côtés (COO), en attendant de trouver le remplaçant définitif de Franck Terner – poste pour lequel la dirigeante de la filiale low cost Transavia Nathalie Stubler ferait désormais figure de favorite, même si d’autres noms sont évoqués comme celui de Bernard Gustin, ex-Brussels Airlines.
Dans ce scénario, Anne-Marie Couderc conserverait son poste intérimaire de présidente non-exécutive d’Air France-KLM pour une durée non précisée, et le patron de KLM Pieter Elbers deviendrait CEO adjoint du groupe, prenant en charge les alliances, en échange de son accord pour laisser Ben Smith entrer au Conseil de surveillance. Le site économique souligne que Delta Air Lines serait le seul actionnaire majeur opposé au principe de la double casquette – dirigeant du groupe et d’Air France, comme le fut Jean-Marc Janaillac.
Le nouveau dirigeant canadien devra donc gérer le conflit salarial avec les syndicats français, qu’il rencontrera le 1er octobre et non jeudi comme initialement annoncé. La semaine dernière, juste après sa prise de fonctions officielle, Benjamin Smith avait déjà rencontré plusieurs organisations syndicales et s’était engagée selon la CGT à « négocier avec l’intersyndicale » pour enfin « sortir du conflit que connaît Air France depuis février ». De son côté, la CFDT prévient lundi dans un tract que « les premiers actes et le projet de notre nouveau Directeur Général ne doivent pas amener à un énième plan d’économie destructeur d’emplois », mais un projet pour Air France-KLM qui « devra avant tout être un projet de reconquête, concentré sur la modernisation, le développement et les investissements et ne plus considérer les salariés du Groupe comme seule variable d’ajustement ». La mission de Ben Smith selon le syndicat : regagner la confiance des salariés, redorer l’image d’Air France plus que ternie ces derniers mois par les conflits sociaux, fédérer ses équipes en osant de nouvelles méthodes, et atténuer les tensions entre Air France et KLM…

Ben Smith, le DG d’Air France-KLM devrait être aussi DG d’Air France

La Tribune du 25/09/2018

Selon des sources concordantes, le nouveau directeur général d’Air France-KLM est pressenti pour être également nommé ce jeudi 27 septembre en conseil d’administration directeur général d’Air France de manière temporaire, le temps de trouver un DG à la compagnie française. Des voix poussent pour que Benjamin Smith conserve de manière pérenne cette double casquette et qu’un Chief Operating Officer (COO) soit nommé à Air France pour le seconder.
Une semaine après l’entrée en fonction de Benjamin Smith au poste de directeur général d’Air France-KLM, une nouvelle étape de la gouvernance du groupe est en cours de finalisation pour être présentée ce jeudi 27 septembre au conseil d’administration. Alors que les spéculations vont bon train ces dernières semaines sur la nomination d’un nouveau directeur général à Air France pour remplacer Franck Terner, Benjamin Smith devrait, selon nos informations, se voir proposer le poste de directeur général de manière temporaire, le temps de trouver un ou une DG, dont le profil n’est pas encore arrêté. C’est donc Benjamin Smith qui aura la charge de régler le conflit salarial à Air France. Il a prévu de rencontrer l’intersyndicale d’Air France lundi prochain.
Par ailleurs, Benjamin Smith devrait également entrer au conseil de surveillance de KLM comme il en avait exprimé le souhait, un siège qui avait toujours été refusé par KLM aux anciens patrons d’Air France-KLM, Alexandre de Juniac et Jean-Marc Janaillac. En contrepartie, Pieter Elbers, le président du directoire de KLM, devrait probablement être nommé DG adjoint d’Air France-KLM. Il devrait notamment avoir la charge des alliances du groupe. Enfin, nommée dans l’urgence à titre provisoire après la démission de Jean-Marc Janaillac mi-mai, Anne-Marie Couderc, la présidente non exécutive d’Air France-KLM et d’Air France, sera prolongée. Un paradoxe si l’on songe qu’elle fut nommée en mai par défaut. Anne-Marie Idrac était le choix numéro un du conseil, mais ce dernier lui avait refusé sa demande d’occuper la fonction pour une plus longue durée.
Le schéma qui se profile aujourd’hui est le même que celui décidé en 2009 quand Jean-Cyril Spinetta, alors Pdg d’Air France-KLM et d’Air France, avait décidé de confier les manettes opérationnelles de ces deux entités à son bras droit, Pierre-Henri Gourgeon, pour ne conserver que celles de président du conseil d’administration.

Un DG ou COO à Air France ?

`La nomination à titre temporaire de Ben Smith à la tête d’Air France devrait d’ailleurs permettre de peaufiner la gouvernance de la compagnie française. Car plusieurs voix parmi les parties prenantes de ce dossier militent pour pérenniser la double casquette de Ben Smith, et de nommer pour le seconder à Air France un Chief Operating Officer (COO), comme en trouve très souvent dans les compagnies anglo-saxonnes.
Confier à Ben Smith les manettes d’Air France-KLM et d’Air France a l’avantage, selon les partisans de ce schéma, de tenir compte de la spécificité d’un groupe dans lequel il est extrêmement difficile pour un patron de rester à l’écart des affaires de sa plus grosse filiale, Air France, qui constitue par ailleurs le maillon faible du groupe. Les deux anciens Pdg d’Air France-KLM, Alexandre de Juniac, puis Jean-Marc Janaillac avaient été obligés d’avoir également des fonctions à Air France.
Initialement réticente par principe au cumul des fonctions de DG à Air France-KLM et Air France, KLM soutient néanmoins ce schéma depuis le début de la crise de gouvernance provoquée par la démission de Jean-Marc Janaillac le 15 mai dernier. Certains administrateurs d’Air France-KLM sont également favorables. En revanche, Delta, actionnaire à hauteur d’environ 10% du groupe, a toujours demandé une séparation totale des fonctions. La compagnie américaine avait même convaincu Bercy sur le sujet. Une position qu’avait également suggérée Jean-Marc Janaillac à Édouard Philippe lors de leur rencontre à Matignon peu avant son départ. L’Agence des Participations de l’État (APE) n’est pas très chaude pour ce cumul des fonctions.
« Le bon compromis serait que le DG d’Air France-KLM soit aussi celui d’Air France et qu’il soit secondé, au sein de la compagnie française par un COO », explique un connaisseur du dossier. Certains membres du conseil d’administration seraient d’accord avec ce schéma.
En outre, ce schéma serait compatible avec une implication plus grande du président du directoire de KLM, Pieter Elbers, au sein d’Air France-KLM. Parallèlement à ses fonctions actuelles, il devrait en effet s’occuper des alliances, un sujet qui lui tient à cœur. «Si Ben Smith devait uniquement rester à Air France-KLM, sans s’occuper d’Air France, et avoir une partie de son périmètre rogné par Pieter Elbers, il ne lui resterait pas grand-chose à faire », explique un connaisseur du dossier pour justifier une double casquette de Ben Smith. Avec une rémunération qui peut potentiellement quadrupler par rapport à son prédécesseur, cela pourrait en étonner plus d’un.
Quoi qu’il en soit, que ce soit pour le poste de DG ou de COO, Nathalie Stubler, la Pdg de Transavia France, la filiale low-cost d’Air France, semble faire office de favorite. Elle a notamment le soutien d’Anne-Marie Couderc. D’autres noms remontent néanmoins, comme celui d’Anne Rigail, directrice générale adjointe client d’Air France, ou de Géry Mortreux, DG d’Air France Industries le sont aussi. Certains profils externes sont également étudiés. Belge Bernard Gustin, l’ancien Pdg de Brussels Airlines a notamment rencontré Anne-Marie Couderc.
Air France-KLM n’a jamais communiqué sur le sujet. Mais, selon nos informations, l’actionnariat de Transavia France a changé l’an dernier. La compagnie low-cost qui était détenue par Air France à hauteur de 60% et Transavia Holland (filiale à 100% de KLM) est depuis la fin de l’année dernière détenue par Air France.
À l’occasion d’une nouvelle recapitalisation des fonds propres de plusieurs dizaines de millions d’euros de Transavia France, KLM n’a pas souhaité suivre et a vendu sa participation à Air France. Cette recapitalisation était la conséquence du fort développement de la compagnie depuis 2014 qui en entraîné des pertes financières, lesquelles ont fait fondre les fonds propres. Depuis l’an dernier, Transavia est rentable et affiche de bons résultats.

La double lame low-cost : le scénario noir d’Air Austral

La Tribune du 25/09/2018

Après l’arrivée l’an dernier de la low-cost long-courrier French Bee entre Paris et La Réunion, le PDG de la compagnie réunionnaise craint l’arrivée d’un deuxième transporteur low-cost sur cette ligne. Un nouveau choc qui risquerait de pousser Air Austral à réduire ses capacités long-courrier pour se recentrer sur le réseau régional de l’océan Indien.
Quinze ans après avoir lancé une activité long-courrier pour combler le vide laissé par la disparition d’Air Lib en 2003, Air Austral est-elle condamnée à redevenir une compagnie régionale comme elle l’était à l’origine? Ou du moins avec une partie long-courrier beaucoup moins importante qu’elle ne l’est aujourd’hui?
Ce scénario n’est pas exclu par la direction de la compagnie réunionnaise si le paysage concurrentiel, déjà très intense depuis l’arrivée l’an dernier de la low-cost long-courrier French Bee, était amené à se durcir avec l’arrivée d’un deuxième opérateur à bas coûts.
Alors que la stratégie suivie aujourd’hui doit lui permettre d’encaisser la présence d’une compagnie à bas coûts long-courrier, elle ne permettrait pas de résister à l’arrivée d’un deuxième transporteur à bas coûts entre Paris et La Réunion, une ligne hyperconcurrentielle sur laquelle sont également présents Air France, French Bee, Corsair, et XL Airways.

La crainte de voir débouler Level
Outre, French Bee, deuxième compagnie du groupe Dubreuil aux côtés d’Air Caraïbes, deux autres compagnies à bas coûts long-courrier sont basées à Paris : Norwegian et Level, une compagnie du groupe IAG qui compte aussi British Airways, Iberia, Vueling et Aer Lingus. Au jeu des pronostics, si tant est que l’une de ces deux compagnies ait réellement le projet d’ouvrir des vols vers La Réunion, Level aurait plus de chance d’être cette compagnie. Au regard de ses difficultés financières, on imagine mal Norwegian se lancer dans une aventure aussi coûteuse. A peine arrivée en France, Level n’a en effet pas hésité à se positionner sur les Antilles, un marché également très important et concurrentiel.

L’arrivée de French Bee a été un choc rude
« Nous avons bien résisté cette année grâce à notre stratégie de diversification mise en place il y a quelques années. Pour autant, on ne peut pas exclure l’arrivée d’une deuxième low-cost long-courrier », a expliqué ce lundi à Paris, Marie-Joseph Malé, le Pdg d’Air Austral. Dans cette hypothèse, « nous ne pourrons plus continuer avec une stratégie de diversification. Le premier choc a été rude, le deuxième risque aussi de l’être et il faudra nécessairement réfléchir à un scénario un peu plus de rupture », a-t-il ajouté.
Avec l’arrivée de French Bee, la recette unitaire d’Air Austral a dégringolé de 4 points. Son bénéfice net est passé de 6,15 millions d’euros, à l’issue de l’exercice 2016-2017, à 300.000 euros en 2017-2018, exercices clos à fin mars.
Ce scénario « B » passerait moins par la création d’une filiale low-cost long-courrier qui risquerait de concurrencer Air Austral, que par une réduction de voilure sur le long-courrier pour se recentrer sur le réseau régional, a indiqué Marie-Joseph Malé, rappelant qu’Air Austral était « avant » une compagnie régionale. Dans cette hypothèse, le partenariat Air Madagascar prend tout son sens. Il peut assurer la pérennité d’Air Austral, avait indiqué en début d’année Marie-Joseph Malé.
Si ce scénario noir devait voir le jour, il risquerait d’avoir des conséquences sur l’emploi.

Commandes d’avions en vue
Par conséquent, l’arrivée d’un nouvel opérateur jouera évidemment sur les choix de flotte qui doivent être faits prochainement en commun avec Air Madagascar. Pour l’heure, Air Austral a prévu de commander, fin 2018, des appareils moyen-courriers pour remplacer les B737-800 que possèdent les deux compagnies. Le choix sera fait d’ici à la fin de l’année entre les familles A320, et B737, l’A220 (ex C-Series) et les derniers Embraer, pour des livraisons à partir de fin 2020-début 2021. Par ailleurs, début 2019, les deux compagnies doivent commander 7 à 8 appareils long-courriers, entre l’A350 et le B787, pour des livraisons à partir de 2023.
Outre Air Austral, l’arrivée de Level entre Paris et La Réunion porterait un coup terrible à l’ensemble des opérateurs présents sur la ligne.

Grève en Argentine : 450 vols annulés mardi

Air journal du 25/09/2018

La grève générale prévue mardi a entrainé l’annulation préventive d’environ 450 vols dans les aéroports d’Argentine, y compris celui d’Air France entre Paris et Buenos Aires.
Lancée le 25 septembre 2018 par les syndicats de fonctionnaires suite au prêt de 50 milliards de dollars accordé par le FMI à l’Argentine et rejointe par les employés de l’aérien, la grève de 24 heures paralyse en partie le transport aérien dans le pays. La compagnie aérienne nationale Aerolineas Argentinas et sa filiale Austral Lineas Aereas sont logiquement les plus touchées, avec respectivement 180 et 119 annulations de vols mardi selon Flightaware. Environ 80% des départs et arrivées prévues à Buenos Aires-Jorge Newbery sont supprimés, et à l’aéroport international Ezeiza 45% des départs et 32% des arrivées sont annulés. Dans ce dernier cas, parmi les victimes de la grève figurent Air France au départ de Paris-CDG (vol de lundi), British Airways au départ de Londres ainsi qu’Alitalia, Qatar Airways, United Airlines ou Avianca entre autres.
Aucun avion ne décollera ou se posera aujourd’hui dans plusieurs plateformes de province dont Bariloche, Resistencia, San Juan ou Tucuman, seul un quart des vols prévus opérant à Cordoba au départ comme à l’arrivée.
Le trafic devrait redevenir normal mercredi; le vol Air France prévu ce mardi vers Buenos Aires est affiché en vert.

Turkish Airlines mise sur le nouvel aéroport international d’Istanbul pour poursuivre sa croissance

Air journal du 24/09/2018

Avec la livre turque qui a perdu plus de 40% de sa valeur face au dollar depuis le début de l’année, Turkish Airlines mise plus que jamais sur le nouvel aéroport international d’Istanbul, « le plus grand aéroport du monde d’ici 2023 », pour maintenir sa croissance.
L’ouverture de la plateforme baptisée pour le moment Istanbul-Havalimanı, le 29 octobre 2018, positionnera le hub de Turkish Airlines comme « la plaque tournante du monde » pouvant recevoir 200 à 250 millions de passagers par an à son achèvement final. « Ce nouvel aéroport promet l’expansion mondiale de Turkish Airlines et aidera le transporteur national turc à atteindre ses objectifs de 120 millions passagers avec une flotte de 500 avions d’ici 2023 », souligne la compagnie aérienne turque.
Lors de la conférence Turkish Airlines Corporate Club qui s’est tenue la semaine dernière, le 17 et 18 septembre à Istanbul, le président du conseil d’administration et du comité exécutif de Turkish Airlines, Ilker Aycı, a indiqué que sa compagnie poursuivra sa forte croissance avec le nouvel aéroport : « En s’appuyant sur le récent succès économique de notre compagnie aérienne, 2018 est une année importante pour l’avenir de Turkish Airlines avec l’ouverture du nouvel aéroport d’Istanbul en octobre. En tant que nouveau hub de la compagnie aérienne turque, le nouvel aéroport permettra une plus grande capacité et un réseau accru permettant aux voyageurs d’affaires un service rationalisé et innovateur et un salon « lounge » de pointe signifiant une expérience de voyage encore meilleure pour des voyageurs d’affaires ».
Le coût de l’aéroport, construit par un consortium d’entreprises turques, s’élève à plus de 10 milliards de dollars, selon le ministère turc des Transports. Les travaux mobilisent 35.000 personnes qui travaillent par vacations, dont 3.000 ingénieurs et membres du personnel administratif.
Les nouvelles installations remplaceront l’actuel principal aéroport international d’Istanbul, Ataturk, qui a une capacité annuelle de 60 millions de passagers. A partir du 29 octobre, une fois que le nouvel aéroport sera entré en service, l’aéroport Atatürk, ouvert en 1924, sera uniquement consacré à l’autorité de l’aviation civile, aux vols privés et aux VIP. En revanche, l’aéroport Sabiha Gökçen sur la rive asiatique d’Istanbul, ouvert en 2003, continuera de fonctionner
Pendant une première phase, le nouvel aéroport doté de six pistes aura une capacité de 90 millions de passagers par an, pour atteindre à terme 200 à 250 millions de passagers (soit deux fois plus que l’actuel aéroport le plus fréquenté au monde, celui d’Atlanta aux Etats-unis). Il desservira 300 destinations dans le monde, selon les estimations du ministère turc des Transports. Il devrait progressivement générer 200.000 emplois directs et indirects, assurent les autorités turques, selon lequelles il contribuera également à non moins de 5 % du PIB de la Turquie en 2025.
Aussi, le nouvel aéroport d’Istanbul accompagnera la croissance de Turkish Airlines (détenue à 49% par l’Etat turc), qui prévoit de passer sa flotte actuellement composée de 326 appareils, à quelques 500 appareils d’ici à 2023.
Ilker Aycı, le président du conseil d’administration et du comité exécutif, a tenu à rappeler la bonne santé financière de sa compagnie malgré la chute de la livre turque qui engendre des surcoûts d’exploitation, notamment l’achat de carburant : « Au cours du premier semestre 2018, le taux de remplissage total a augmenté de 4,3 points de pourcentage pour atteindre 80,4%, enregistrant le taux de remplissage le plus élevé de l’histoire de Turkish Airlines. Au cours de la même période, le nombre total de passagers transportés, la capacité et la demande ont augmenté de 18%, 9% et 16% respectivement, par rapport à la même période l’an dernier. Turkish Airlines a transporté plus de 35 millions de passagers au cours de cette période. En comparaison, selon les chiffres du premier trimestre d’IATA, le secteur mondial de l’aviation a enregistré une croissance de sa capacité de 6% et une demande en croissance de 7% ».
« La flotte de Turkish Airlines, l’un des plus jeunes et des plus modernes au monde, exploite au total 326 avions, dont 216 avions à fuselage étroit, 92 avions à fuselage large et 18 avions cargo, à ce jour. Investissant dans les avions de nouvelle génération les plus avancés et les plus respectueux de l’environnement, Turkish Airlines compte atteindre une flotte de 500 appareils d’ici 2023. Malgré la forte concurrence mondiale, Turkish Airlines, qui compte environ 52 000 employés dans ses filiales, continue de générer des résultats fructueux et poursuivra sa tendance sur la voie de la croissance durable », a souligné le dirigeant de la compagnie nationale turque.

Thomas Cook dévisse en Bourse après un nouvel avertissement sur résultats

Les Echos du 24/09/2018

Le voyagiste a perdu un quart de sa valeur boursière en une heure à Londres ce lundi matin.

Après la canicule, la tempête. Un quart de la valeur boursière du voyagiste britannique Thomas Cook, qui valait encore 1,2 milliard de livres sterling vendredi à la Bourse de Londres, s’est envolée en une heure ce lundi matin, son action s’effondrant en réaction à son avertissement sur résultat.

A la décharge des investisseurs, c’est la seconde fois en deux mois que le voyagiste révise à la baisse ses prévisions annuelles. Son directeur financier a du reste été remercié dans la foulée de l’avertissement de ce lundi.

Les effets néfastes de la canicule

La météo, qui semblait au beau fixe pour les voyagistes européens en juin, s’est révélée trompeuse. En fait, la canicule estivale a plombé les réservations de séjours, plus même que prévu dans le cas de Thomas Cook.

Certes, la Turquie, l’Egypte, la Grèce et la Tunisie ont fait leur retour parmi les destinations populaires cet été mais les réservations ont été tardives, car en juin et en juillet les Britanniques, les Allemands et les Scandinaves ont préféré rester chez eux pour profiter du soleil local plutôt que de migrer vers des contrées plus chaudes. Thomas Cook a donc été contraint de baisser les prix de ses séjours méditerranéens en août et en septembre pour les attirer.

Par ailleurs, le marché s’est avéré très concurrentiel, particulièrement en Espagne, première concernée quand le groupe évoque un problème de surcapacités du marché européen des séjours estivaux.

Hiver tardif

Au final, l’été s’est soldé pour le voyagiste par des réservations de séjours et de vols en progression de 12 % mais avec des séjours qui n’ont progressé que sur l’Europe du Nord ainsi que davantage (+15 %) de vols courts au détriment des longs courriers, le tout se traduisant par un panier moyen en baisse de 5 % sur un an.

Plus ennuyeux, la canicule des derniers mois donne maintenant des signes d’impact négatif sur les réservations de séjours hivernaux. Les clients d’Europe continentale étant partis plus tard cet été, ils ne sont pas pressés de réserver pour cet hiver et à ce stade, Thomas Cook n’a vendu que 43 % de ses séjours contre 45 % l’an dernier à la même époque. Il en tire les conséquences en annonçant une réduction de 5 % sa capacité dans les pays nordiques.

Pour l’exercice 2017-2018, achevé fin septembre, Thomas Cook anticipe désormais un bénéfice opérationnel (Ebit) annuel hors élément exceptionnel d’environ 280 millions de livres sterling.

Fin juillet, pour ses résultats trimestriels, le groupe avait déjà annoncé tabler sur des résultats annuels dans le bas de la fourchette de 323 à 355 millions de livres sterling du consensus des analystes que donnait alors Bloomberg. Il donnera ses prévisions pour l’exercice 2018-2019 en novembre, quand il dévoilera ses résultats annuels.